La famille De la Rive compte plusieurs scientifiques et magistrats genevois.
Né le 14 mars 1770 à Genève, Charles-Gaspard De la Rive est banni de la ville lors des troubles politiques de 1794. Trois ans plus tard, il est docteur en médecine de l'Université d'Edimbourg. Il visite divers asiles en Angleterre. Il continue cette activité de retour à Genève, où il est médecin de l'hospice pour les aliénés. Il milite pour la construction d'un asile adapté aux nouvelles évolutions de la science des maladies mentales, lequel s'ouvrira en 1838. Gaspard De la Rive est professeur honoraire de chimie pharmaceutique (1802-1819) et de chimie générale à l'Académie (1819-1834) et recteur (1823-1825). Il collabore à la Bibliothèque britannique. Sur le plan politique, il est membre du Conseil provisoire (1813), conseiller d'Etat (1814-1818), membre du Conseil représentatif (1814-1832) et premier syndic de Genève (1817-1818). Il décède le 18 mars 1834 à Genève.
Son fils Auguste naît le 9 octobre 1801 à Genève. Dès 1822, il enseigne la physique à l'Académie. Figure capitale de la communauté scientifique genevoise, il mène des travaux dans le domaine de l'électricité et publie notamment un "Traité d'électrique théorique et appliquée" (3 volumes, 1854-1858). En 1836, il reprend la rédaction de la "Bibliothèque universelle" et en 1841 initie le supplément "Archives de l'électricité" (dès 1846 "Archives des sciences physiques et naturelles"). Il est membre de la Société Royale de Londres et un des huit associés étrangers de l'Académie des Sciences de Paris. Auguste De la Rive occupe les charges de secrétaire du Sénat académique (1823-1836) et de membre du Conseil représentatif (1829-1841). Jouant un rôle actif dans les réformes de l'instruction publique, il fonde le gymnase libre et y enseigne. Il est également député à la Constituante (1841, 1861) et au Grand Conseil (1842-1844, 1862-1864). Il décède à Marseille le 27 novembre 1873.
Fils d'Auguste, William naît en 1827. Il est le biographe de son parent Camillo Benso, comte de Cavour. Homme de lettres, il est rédacteur au "Journal de Genève" et dirige dès 1885 la "Bibliothèque universelle". Il est également membre du Cercle démocratique et maire de Presinge, où il décède le 10 août 1900.
Cavour (1810-1861), grand promoteur de l'unité italienne, naît à Turin de l'union de Michele Benso, comte de Cavour et de la Genevoise Adèle de Sellon, fille de Jacques et soeur de Jean-Jacques de Sellon. Il fait de nombreux séjours dans la famille maternelle, à Genève et à Allaman et chez Auguste De la Rive, à Presinge.